Rencontres des botanistes correspondants du CBN pour la redynamisation d’un réseau d’observateurs
Le Conservatoire botanique national du Massif central a publié en 2006 l’Atlas de la flore d’Auvergne, grâce à la mobilisation du réseau de botanistes correspondants du CBNMC et la transmission de nombreuses observations botaniques. Dix ans après, ces données botaniques nécessitent d’être actualisées malgré la poursuite des inventaires de terrain et l'intégration de nouvelles observations dans la base de données Chloris. Il est apparu essentiel de redynamiser les réseaux de botanistes locaux. Ainsi, plusieurs rencontres ont eu lieu en début d’automne 2016, afin de rencontrer les personnes motivées des différents départements auvergnats et de fédérer les bonnes volontés !
Dans l’Allier, un groupe s’est retrouvé le 27 août 2016 autour de Chantelle dans l'Espace naturel sensible des Gorges de la Bouble. Plusieurs espèces ont pu être observées le long de la Bouble : Ulmus laevis (Orme lisse) en comparaison avec Ulmus minor (Orme champêtre), quelques petites hépatiques corticoles (Bryophytes) telles que Metzgeria furcata et Frullania dilatata,ou encore une bryophyte aquatique, formant de longues draperies : Fontinalis antipyretica.
Dans le Cantal, une balade botanique a été proposée le 10 septembre 2016 sur le Rocher Laval (Neussargues-Moissac) à la recherche des espèces tardives encore repérables. Ainsi les botanistes ont pu observer Rhamnus alpina (Nerprun des Alpes) et Gasparrinia peucedanoides (Séséli faux-peucédan). En Haute-Loire, un groupe s’est rassemblé le 3 septembre 2016 sur le massif du Mézenc, au pied du Mont d’Alambre, autour d’une petite zone humide où ont été observés Comarum palustre (Comaret), Menyanthes trifoliata (Ményanthe), Epikeros pyrenaeus (Sélin des Pyrénées) ou encore les Carex nigra, Carex echinata et Carex panicea. Egalement 4 espèces de sphaignes différentes ont été déterminées : Sphagnum teres, S. capillifolium, S. papillosum et S. subsecundum. Le groupe a pu découvrir l’exceptionnel Lycopodium annotinum (Lycopode à feuilles de genévrier), beaucoup plus rare que Lycopodium clavatum (Lycopode en massue) rencontré sur le bord de la piste. Lycopodium annotinum, strictement sciaphile, n’est connu que de deux stations sur le massif du Mézenc.
Le bordereau "Inventaire de la flore vasculaire d’Auvergne", qui liste de manière synthétique tous les taxons auvergnats, a été testé ensemble sur le terrain à titre démonstratif. Ce bordereau (version provisoire) est téléchargeable en bas de page.
La transmission des données a été précisée : la saisie de données peut maintenant se faire directement sur le site internet (onglet « Participez ! », rubrique « saisie en ligne »). Cette interface de saisie est prévue pour des données ponctuelles. Pour un ensemble de données plus important, il reste préférable de nous envoyer directement vos données sous la forme de votre choix (photocopies de carnets de terrain, bordereaux complétés, fichiers excel…) par courrier postal ou par mail. N’oubliez pas les informations indispensables telles que : la date, le nom de l’observateur, le lieu et le pointage GPS (si possible), avec la liste des taxons.
Toutes les données floristiques sont intéressantes, qu’elles concernent des espèces communes ou rares.
D’autres sorties seront prévues en 2017 afin de découvrir, de se former et d’échanger. Si vous voulez faire partie de ce réseau d’observateur, n’hésitez pas à vous inscrire via ce formulaire.