Bryum donianum Grev.
Nouvelle localité : 1 avril 2014, Puy-de-Dôme, Saint-Myon, dans le bourg, 360 m
Bryum donianum est recensée en Europe du sud et de l'ouest, vers le nord jusqu'au Pays-Bas, en Angleterre et en Irlande (Smith, 2004). Elle est également connue en Asie du sud-ouest (Ochi, 1972). L'espèce est connue en Afrique du nord (Ochi, 1972) et du sud (Dierssen, 2001 ; Smith, 2004) ainsi qu'en Macaronésie (Eggers, 1982). L'espèce est donc essentiellement eurasiatique, répandue sur le pourtour méditerranéen avec des irradiations sur les îles macaronésiennes et en Afrique du sud. En Europe, il s’agit d’une espèce méditerranéenne-océanique. En France, elle est considérée comme "C sur le littoral" selon Augier (1966). Ainsi, Husnot (1892-94), la cite dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, le Gard, la Corse, les Landes, la Gironde et la Manche. Boulay (1884) ajoute à cette liste le département des Pyrénées-Atlantiques. Thouvenot (2002) note sa présence dans les Pyrénées-Orientales et Hébrard (1990) jusque dans le Vaucluse. Gaume (1956) la mentionne dans la Loire-Atlantique, le Finistère et les Côtes-d'Armor. Elle ne semble pas s'avancer beaucoup à l'intérieur des terres, dans le Maine-et-Loire (Bouvet, 1896) par exemple où elle semble rarissime. Il s'agit en effet d'une espèce qui recherche les stations les plus thermophiles, dans les zones les plus soumises à l'influence méditerranéenne ou océanique, où elle peut se révéler assez fréquente localement, alors qu'elle devient beaucoup plus rare vers l'intérieur du continent. L’espèce est nouvelle pour l’Auvergne mais est relativement répandue dans les Cévennes et le sud du Massif central.
Bryum donianum est essentiellement une espèce basophile, xéro-thermophile pouvant s'accommoder d'assez nombreux habitats : talus, murs, fissures de rochers… (Dierssen, 2001). Elle est largement répandue dans des cavités et des abris sous roche dans le sud du Massif central. C’est également dans cette situation que l’espèce a été découverte dans le Puy-de-Dôme. Elle se développait sous une table calcaire fraîche, en bordure de route, en compagnie d’Amblystegium serpens, Didymodon insulanus et Bryum capillare.
Vincent HUGONNOT & Jaoua CELLE