Bryum canariense Brid.
Nouvelle localité : 4 mars 2014, Puy-de-Dôme, Sallèdes, sur la pente sud du pic de Mercurol, 710 m.
Il s'agit d'une espèce largement répandue à la surface du globe. En France, Bryum canariense est considéré comme « RRR » par Husnot (1892-94) qui le mentionne en Haute-Corse (Bastia), dans les Bouches-du-Rhône (Aix, Marseille) ainsi que dans le Tarn-et-Garonne. Boulay (1884) le signalait en outre auparavant dans l'Estérel et dans le Var. Squivet de Carondelet (1961) cite l'espèce de plusieurs localités dans le Gard, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Var et dans les Alpes-Maritimes et mentionne également l'espèce dans le "sud-ouest" et dans les "environs de Cherbourg". Elle est bien représentée en basse Ardèche calcaire (Hugonnot, 2010). Elle est assez fréquente dans les départements méditerranéens de la région PACA. Pierrot (1982) la mentionne dans le "Centre-Ouest" sans plus de précisions, avec la notation « R ». Elle est également connue en Sarthe (Monguillon, 1907-8) mais n’a pas été revue récemment ainsi qu’en Mayenne (Hugonnot & Jarri, 2011). L’espèce reste aujourd’hui largement sous-inventoriée. Elle n’était pas connue en Auvergne.
Elle colonise ici les petites zones dénudées et érodées sur les replats des rochers dans des systèmes de pelouses à Festuca arvernenis. Les rochers sont colonisés par la communauté à Grimmia ovalis et G. laevigata, avec quelques éléments remarquables comme Orthotrichum cupulatum var. cupulatum ou Syntrichia montana var. calva. Les compagnes de Bryum canariense sont essentiellement des terricoles thermophiles comme Didymodon acutus, Encalypta vulgaris, Entosthodon muhlenbergii, Pottia lanceolata et Weissia condensa. Ailleurs en France Bryum canariense est surtout connue dans des pelouses calcicoles ouvertes.
Vincent HUGONNOT & Jaoua CELLE